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Wheelchair Rugby Canada lance un programme de développement pour les femmes afin de promouvoir l’égalité des sexes dans le sport

September 17, 2025Rugby en fauteuil roulant Canada est fière d’annoncer le lancement d’un programme national de développement pour les femmes, une initiative novatrice conçue pour faire progresser le rugby en fauteuil roulant, créer de nouvelles opportunités et ouvrir la voie à une plus grande égalité des sexes dans ce sport.  

Wheelchair Rugby Canada lance un programme de développement pour les femmes afin de promouvoir l’égalité des sexes dans le sport

Ottawa, Ontario — Rugby en fauteuil roulant Canada est fière d’annoncer le lancement d’un programme national de développement pour les femmes, une initiative novatrice conçue pour faire progresser le rugby en fauteuil roulant, créer de nouvelles opportunités et ouvrir la voie à une plus grande égalité des sexes dans ce sport.

Dirigé par un groupe passionné d’entraîneurs bénévoles, de personnel de soutien et d’athlètes, le programme s’appuie sur des années de plaidoyer et d’efforts sur le terrain pour fournir aux femmes la structure, les ressources et les opportunités de compétition nécessaires pour réussir au plus haut niveau en rugby en fauteuil roulant. L’initiative est menée par Melanie Labelle, membre de l’équipe nationale, appuyée par Patrice Dagenais et Travis Murao comme entraîneurs principaux de l’équipe, et du personnel de soutien provenant de tout le pays.

« Le programme de développement féminin ne se limite pas à la création d’une équipe, il s’agit de créer un mouvement », a déclaré Paul Hunter, directeur général de Rugby en fauteuil roulant Canada, qui poursuit : « Nous nous engageons à mettre les femmes sous les feux de la rampe et à leur apporter le soutien nécessaire pour qu’elles puissent s’imposer comme des leaders sur le terrain et en dehors. Nous sommes reconnaissants de la contribution des bénévoles qui participent à cette initiative et qui travaillent sans relâche pour faire de ce programme un succès. »

Dans le cadre de sa prochaine activité, l’équipe de développement féminin, qui a pris le nom de « Northern Lights », se rendra à Prague, en République tchèque, en novembre 2025 pour participer au tournoi RugbyMania.  Cette participation historique marquera la première fois dans l’histoire du rugby en fauteuil roulant qu’une organisation nationale inscrit une équipe féminine dans une compétition internationale mixte.

« Le fait que le Canada envoie une équipe féminine au tournoi de rugby en fauteuil roulant RugbyMania à Prague, en République tchèque, est vraiment révolutionnaire. Bien que certaines équipes aient déjà aligné des formations entièrement féminines lors de tournois et que des compétitions réservées aux femmes aient eu lieu ces dernières années, c’est la première fois en plus de 45 ans d’histoire du rugby en fauteuil roulant qu’une équipe féminine participera à un tournoi international mixte », a déclaré Kathy Newman, présidente de l’équipe de travail mondiale sur le rugby en fauteuil roulant féminin et membre du Temple de la renommée paralympique canadienne.

« Même s’il reste encore beaucoup à faire pour créer une division féminine aux Jeux paralympiques, cet événement nous rapproche un peu plus de cet objectif. Chaque membre de cette équipe est en train d’écrire l’histoire et inspirera les générations futures de filles et de femmes à prendre part à cette incroyable aventure. »

Le programme de développement féminin continuera à jouer un rôle central dans la promotion des opportunités pour les femmes à l’échelle mondiale, avec pour objectifs futurs la participation à la Coupe du monde féminine de 2026 à Paris et la poursuite des efforts de sensibilisation en faveur de la création d’une division féminine aux Jeux paralympiques.


Bref aperçu de l’histoire des femmes dans le rugby en fauteuil roulant

La participation des femmes au rugby en fauteuil roulant au niveau international a toujours été limitée, ce qui reflète à la fois la démographie des lésions médullaires et les obstacles structurels au sein de ce sport.

L’une des premières mesures en faveur de l’égalité des sexes dans ce sport a été prise lors des Jeux paralympiques d’Athènes en 2004, lorsque le CPI a imposé que chaque équipe de 12 joueurs comprenne au moins une femme. Bien que cette mesure visait à renforcer la représentation, elle a donné des résultats mitigés, plusieurs équipes ayant choisi de n’aligner que 11 hommes plutôt que de sélectionner une athlète féminine. Cela a suscité des inquiétudes quant au fait que les femmes étaient utilisées comme des symboles plutôt que de gagner leur place dans l’équipe sur la base de leurs mérites sportifs.

Des progrès ont été réalisés lorsque le système de classification a été élargi, permettant à des athlètes présentant un éventail plus large de handicaps de participer à la compétition. Cette expansion a ouvert de nouvelles voies aux femmes et a contribué à apporter plus de diversité dans ce sport. Au cours de la décennie suivante, des athlètes pionnières telles qu’Erika Schmutz (Canada), première femme à marquer un essai aux Jeux paralympiques (Jeux paralympiques de Pékin de 2008), et Josie Pearson (Grande-Bretagne), première femme à représenter son pays en rugby en fauteuil roulant aux Jeux paralympiques, ont contribué à prouver que les femmes pouvaient concourir au plus haut niveau.

La dynamique s’est poursuivie tout au long des années 2010, avec des joueuses telles que Miranda Biletski (Canada) et Kylie Grimes (Grande-Bretagne) qui ont accru la visibilité des femmes en rugby en fauteuil roulant. Kylie Grimes est ensuite entrée dans l’histoire à Tokyo en 2020, en devenant la première femme à remporter une médaille d’or paralympique en rugby en fauteuil roulant. Lors de ces mêmes Jeux, Shae Graham est devenue la première représentante féminine de l’Australie, tandis que d’autres femmes ont commencé à faire leur apparition dans les équipes du monde entier.

Aux Jeux paralympiques de Paris de 2024, la participation féminine avait doublé par rapport à Tokyo, avec huit femmes en compétition sur le terrain. L’Australie a innové en alignant trois femmes dans son équipe, un nombre sans précédent pour un seul pays.

Afin d’accélérer encore le changement, la fédération internationale, la World Wheelchair Rugby (WWR), a introduit en 2025 un système de classification incitatif, accordant 0,5 point supplémentaire pour chaque joueuse à faible score sur le terrain (c’est-à-dire les athlètes classées entre 0,5 et 1,5) et 1,0 point supplémentaire pour chaque joueuse à score élevé sur le terrain (les athlètes classées à 2,0 et plus).

Ces dernières années, la Coupe féminine est devenue une vitrine mondiale, réunissant plus de 40 femmes de 10 nations en 2023, et la WWR s’est engagée à opérer un changement systémique à long terme grâce à son Cahier d’action pour l’équité entre les sexes (Gender Equity Playbook) (2025-2032).

Si les femmes représentent encore une petite minorité dans ce sport, leur présence au plus haut niveau n’a jamais été aussi forte. Ce qui a commencé avec quelques pionnières isolées s’est transformé en un mouvement soutenu par la fédération internationale, ce qui a conduit à une plus grande visibilité internationale et à l’émergence d’une nouvelle génération d’athlètes qui redéfinissent la représentation dans le rugby en fauteuil roulant.

Impliquez-vous

Ce mouvement prend de l’ampleur et vous pouvez y participer. Que vous soyez athlète, entraîneur(e), bénévole, donateur(rice) ou fan, votre soutien contribue à autonomiser la prochaine génération de femmes dans le rugby en fauteuil roulant.

📩 changethegame@wheelchairrugby.ca (ChangerLeJeu)
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